l'art du trashtalk, la stratégie abordé par Cédric Doumbe

Le trash-talk est le fait de tenir des propos insultants ou provocateurs envers un adversaire lors d'une compétition sportive. Le but est de déstabiliser ou d'intimider l'adversaire, ou de se motiver soi-même.

 Le combattant franco-camerounais en est un grand adepte, par exemple, il a offert un oreiller où il était écrit "bonne nuit Jordan" à son adversaire Jordan Zebo, fait son entré dans la cage avec un matelas comportant les même inscriptions, fait crier tous les spectateur "Jordan t'es mort" ou plus récemment avec de nombreux postes ou vidéos sur les réseaux où il présente la "Doumbe ambulance", réserve une chambre dans un hôpital, se déguise en médecin, fait des jeux de mots,... 

Cependant il n'est pas le seul, l'usage du trash-talking est devenu courant dans de nombreux sports, notamment au basket-ball et dans les sports de combat (boxe, notamment avec Mohamed Ali, dans les arts martiaux mixtes avec des sportifs comme Conor McGregor). 

Dans un entretien accordé à L'Equipe, il confie sa grande estime pour le trash-talking qui permet d'avoir un coup d'avance : « Oui, indéniablement, ça peut faire gagner les combats. À 50 % c'est un atout majeur. Mais compter sur ça pour gagner un combat, c'est déjà perdre. Si on compte juste sur sa bouche et son trash-talk pour gagner un combat cela veut dire que l'on n'a pas confiance sur ses autres atouts. Et ce n'est pas bon ! Moi, malgré le trash talk, je mise avant tout sur mes capacités l'entraînement que je vis à 100 %. Le trash talk, ce n'est pas vraiment quelque chose sur laquelle je compte. C'est juste naturel chez moi. Ce n'est pas tant stratégique que ça chez moi. C'est surtout une soupape qui me permet d'évacuer le stress. C'est un exutoire », confie-t-il ainsi.

Cette façon de faire séduit et lui a permis de se construire toute une communauté à ses côtés. Pour preuve, l'Accor Arena a été sold out en à peine 10 minutes après l'ouverture de la billetterie. Une certaine fierté pour le Français : « C'est flatteur, ça fait plaisir ! Je ne m'imaginais pas galvaniser les foules à ce point -là ! C'est une responsabilité, c'est un poids sur les épaules. C'est un taux d'engagement énorme et ça me fait prendre conscience que j'ai une communauté énorme qui me suit. C'est maintenant ou jamais. Je ne suis jamais pris pour un porte-parole, mais malgré moi, tout ça me donne des responsabilités et je me dois d'être exemplaire. »

Après le combat il revient sur son plan, "Pour parler honnêtement, j'ai dit que j'allais le mettre KO premier round, c'était une stratégie, je savais que je n'allait pas le faire" avoue Doumbe, "Pourquoi ? La stratégie était qu'il craigne le KO au premier round et pour qu'une fois le round passé il se dise « c'est bon, je peut me libérer » et qu'il s'ouvre au deuxième ou au troisième", une stratégie payante car il dit aussi, "il ne ma rien manqué [...] mais je me vois pas le mettre KO dans son état d'esprit car il ne se méfiait que du KO, il tournait beaucoup, il ne voulait pas prendre de coup [...] donc ma stratégie après le premier round je me suis dit « d'accord j'ai compris son game-plan , dès que j'avance une jambe il m'emmène au sol», moi je ne craignait pas le sol avec lui, comme je l'avais dit si il m'emmène 100 fois je vais me relevé 100 fois. Je me voyais gagné au troisième round, prendre le deuxième et le premier c'était compliqué" dévoile-t-il

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